La géométrie de l’Univers selon Borges

La ligne est composée d’un nombre infini de points ; le plan, d’un nombre infini de lignes ; le volume, d’un nombre infini de plans ; l’hyper-volume, d’un nombre infini de volumes… Non, décidément, ce n’est pas là, more geometrico, la meilleure façon de commencer mon récit. C’est devenu une convention aujourd’hui d’affirmer de tout conte fantastique qu’il est véridique ; le mien, pourtant, est véridique.

Le livre de sable, J.-L. Borges,  Folio Gallimard

L’univers (que d’autres appellent la Bibliothèque) se compose d’un nombre indéfini, et peut-être infini, de galeries hexagonales, avec au centre de vastes puits d’aération bordés par des balustrades basses. De chacun de ces hexagones on aperçoit les étages inférieurs et supérieurs, interminablement. La distribution des galeries est invariable. […] Les hommes en tirent conclusion que la Bibliothèque n’est pas infinie; si elle l’était réellement, à quoi bon cette duplication illusoire ?

La bibliothèque de Babel in Fictions, J.-L. Borges, Folio Gallimard

 

2 Comments La géométrie de l’Univers selon Borges

  1. mc d'augé

    … sur la musique de Richard Strauss ;o)
    que de billets riches ! j’ai un peu de mal à suivre ;o) néanmoins bravos et encouragements ++ à tous bises de la rochette

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