Les arbres s’effacent aussi

Ce lieu, bientôt, va m’être,
je le sais,
trop étroit
Pour que puisse encore
s’épanouir mon hêtre,
Pour recevoir du vent,

encore,

une autre caresse.

Je vais hisser la grand voile.

Disparaître.

Me fondre derrière
ce triangle blanc
Qui, désormais, va me gouverner.

Et partir

Jusqu’à n’être, à l’horizon,
que ce voile brumeux
Qui drapera
ce que je fus.

 

 

Créé à l’époque pour les fanes de Carottes je rapatrie cette création en guise de clin d’œil pour une personne très chère… Pour la photo je renvoie à cet autre article où j’explique le pourquoi de ces voiles dans un arbre..

4 Comments Les arbres s’effacent aussi

  1. ekwerkwe

    C’est beau. J’avais oublié à quel point il était beau, ce poème.
    Mes pensées accompagnent son voyage…

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