Une neige et des baisers exacts — Lysiane Rakotoson
Il faut lire Une neige et des baisers exacts rien que pour rester indéfiniment dans ce temps qui échappe au temps, celui de la poésie, de la langue qui “explore le goût du froid”
Il faut lire Une neige et des baisers exacts rien que pour rester indéfiniment dans ce temps qui échappe au temps, celui de la poésie, de la langue qui “explore le goût du froid”
Je vois Perceval partout. Toujours et ailleurs. Tel au carrefour de ce très beau recueil Baltiques de Tranströmer
« De tous temps j’ai aimé sur un chemin de terre la proximité d’un filet d’eau tombé du ciel qui vient et va se chassant seul et la tendre gaucherie de l’herbe médiane qu’une charge de pierres arrête comme un revers obscur met fin à la pensée. »
L’étoffe de l’univers est une œuvre voulue comme l’épitaphe d’une conscience qui va disparaître, qui se sent cheminant vers cette mort prochaine…
Je vous propose aujourd’hui une autre vidéo, déjà présentée pour les fanes de carottes, à propos d’un appel singulier : Robot, trop humain.
Auparavant, je ne m’étais rarement penché sur l’univers des Haïkus et depuis que j’ai lu Basho, Issa, Shiki, L’Art du Haïku, je découvre cet univers minuscule en vers avec délectation.
Bleu / Orange / Vient / Non / Pars / ici / Mieil / Mi amor / Combien? / J’en veux pas / Peut-être / Discrétion / Indécision / J’en veux pas / Manque d’amour / Hola / Qué tal? […]
Il y a 17 ans, oui exactement dix-sept années que tu es parti Léo. Léo le loup, Léo le chien qui hurle à la mort les soirs de pleine lune quand les salles de concert sont pleines des volutes de fumées qui lèchent la foule comme des embruns de la marée urbaine… On réécoute et […]
La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et […]
Les nuits sans celui qu’on aime – et les nuits Avec celui qu’on n’aime pas, et les grandes étoiles Au-dessus de la tête en feu et les mains Qui se tendent vers Celui – Qui n’est pas – qui ne sera jamais, Qui ne peut être – et celui qui le doit… […]