Le ver à soi — 2. le cocon

Voici donc la seconde version du poème. Outre son passage (peut-être provisoire) à une forme plus classique, alexandrins et rimes, le poème s’est défait de quelques défauts : clichés et expressions attendus (« ombre au miroir », « pétales à peines éclos », « source qui t’éveille »), présence trop prématurée du pronom personnel à la deuxième personne, etc.. Il s’est en revanche enrichi d’euphonies, d’ambiguïtés et sa chute a été nuancée.

Sans défaire ce qui au hasard appartient
Sans émousser l’ombre du scintillant doloir
Sans réduire la pluie à son souffle d’écume
Sans alourdir l’inutile d’un fardeau de plumes
Sans ajouter au tard le fard du nonchaloir

Prends l’encre à l’endroit d’où s’écoule ce qui vient

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Le ver à soi — 1. Le ver

Je retravaille actuellement un poème que j’ai retrouvé dans mes archives et je voulais inscrire ici le cheminement de sa métamorphose. Voici donc la version originale.

Sans défaire ce qui t’appartient
Sans ôter une ombre au miroir
Sans soustraire à la pluie ce bruit indolore
Sans bercer le souci pétales à peine éclos
Sans réveiller la source qui t’éveille
Sans rajouter un trait au masque que tu peins
Prends l’encre là où elle vient

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